and the temple of doom

Décalage horaire et chocs culturels

Lectures

Une nouvelle fournée de critiques littéraires, ce que j’ai lu depuis fin août.

Le Chemin des âmes de Joseph Boyden, raconte l’histoire d’un indien cree engagé dans les troupes canadiennes durant la première guerre mondiale. Revenu au Canada, il se rappelle les combats en flashbacks entremêlés avec les récits de la vie de sa tante. Bien écrit et prenant.

Petit éloge de l’anarchisme de John C. Scott. Texte sous forme de fragments, qui propose un regard anarchiste sur différentes facettes de la société. Les fragments sont d’intérêt inégal, mais le livre était globalement intéressant. Il y a pas mal de recoupements avec le point de vue communiste (logiquement), mais diverge sur la possibilité d’un gouvernement central de ne pas dégénérer en État plu ou moins policier.

Julian de Robert Charles Wilson. Extension de sa novella Julian, un conte de Noël, ce livre se passe au XXIIe siècle, dans une Amérique que la disparition de l’énergie bon marché a ramené au niveau technologique du XIXe siècle. Si l’Amérique décrite est intéressante (étendue à 60 États par la conquête du Canada, retournée à un système féodal tout en se réclamant des symboles d’une démocratie vidée de son sens), le côté hommage à Mark Twain et roman d’aventure d’un protagoniste campagnard à qui il arrive des aventures étonnantes est quand même agaçant par moment.

Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde : sous Napoléon III, un noble fortuné inscrit à la Société de Géographie recueille un matelot français qui a vécu pendant 18 ans parmi une tribu aborigène. Le livre oscille entre les lettres d’Octave de Vallembrun au Président de la Société de Géographie et le récit de la vie du matelot Pelletier en Australie. Le livre parle de préjugés culturels et tacle joliment le mythe du Robinson.

Pour en finir avec Eddy Bellegueule, d’Édouard Louis. Chronique de la violence ordinaire dans les classes populaires. Édouard Louis raconte son enfance dans un village ouvrier du Nord. Le livre est court mais très percutant.

The Outsorcerer Apprentice, de Tom Holt. Dans un pays de conte de fées, une petite fille qui porte son repas à son père bûcheron dans la forêt s’interroge sur la viabilité d’un modèle économique où toutes les familles coupent du bois pour le vendre à une ville lointaine. Non loin, un chevalier se demande quelle taille fait le royaume si chaque tueur de dragons reçoit en partage la main de la fille du roi et la moitié du royaume. Surtout qu’il semble y avoir un nombre affreusement grand de dragons à tuer… Tom Holt fait se rencontrer avec succès les modèles économiques et les schémas narratifs des comptes de fées, avec comme résultat un roman vraiment plaisant à lire.

Boneshaker et Clementine de Cherie Priest. Du bon gros steampunk. On a pêle-mêle des zombies, des dirigeables, des inventeurs fous, des corsets et des armes d’une puissance démentielles. Et le mélange fonctionne. Si la ligne narrative du gamin dans Boneshaker n’est pas toujours passionnante, les autres sont intéressantes, ça fait plaisir de voir des personnages féminins forts et capables et l’univers du Clockwork Century est intéressant à lire.

The Time Roads de Beth Bernobich. Le bouquin commençait bien, avec une uchronie originale (une Irlande impériale), mais ne sait pas trop où il va. Quatre histoires différentes, se passant dans des versions différents d’un univers, avec un concept de voyage dans le temps à peine exploité… C’est dommage.

L’insurrection qui vient du Collectif Invisible. Présentation d’une pensée radicale d’extrême-gauche. C’est intéressant par moment, mais ça devient rapidement verbeux et il y a pas mal d’affirmation gratuites. Le tract Mise au point, par les mêmes, est plus intéressant à mon sens. Après je suis d’accord avec l’importance de mettre en place des Communes, une action locale et des réseaux de solidarité.

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Une réflexion sur “Lectures

  1. « le côté hommage à Mark Twain et roman d’aventure d’un protagoniste campagnard à qui il arrive des aventures étonnantes et quand agaçant par moment » n’est pas syntaxiquement correct. Je pense que « et quand » => « est quand même ».

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